Une semaine à Porticcio : découvrir sans survoler

Porticcio est souvent vue comme un simple point d’accès à la mer, pratique, bien situé. C’est exact, mais partiel. En s’écartant légèrement, en prenant le temps de regarder autour, on découvre une variété de paysages, d’usages, de rythmes. Ce territoire se prête à une exploration mesurée, sans urgence. Voici un itinéraire possible. Il ne prétend pas à l’exhaustivité. Il propose une progression, du plus accessible au plus reculé.

Jour 1 — Prendre contact

À l’arrivée, la priorité n’est pas de faire. Elle est de se poser.
La plage d’Agosta, longue, ouverte, est adaptée à cela. Sans être la plus exceptionnelle, elle permet de s’orienter, de retrouver un rythme. Les locaux y font leur jogging matinal avec vue sur les îles Sanguinaires.

Les amateurs d’activités nautiques peuvent y trouver plusieurs options — jet ski, parachute ascensionnel, bouée tractée — proposées par Agosta Fun Beach. L’organisation est sérieuse, le matériel fiable.

Jour 2 — Quitter la côte

L’un des temps forts de la semaine sera sans doute la sortie vers la réserve naturelle de Scandola. Classée par l’UNESCO, accessible uniquement par bateau, elle offre un ensemble rare : falaises volcaniques, criques profondes, faune préservée.
Les compagnies Nave Va et Corsica Marittima proposent des départs réguliers. Réserver tôt est conseillé.

Si une journée entière en mer semble excessive, une alternative simple : la navette maritime pour Ajaccio. La traversée est courte, mais permet de prendre la mesure du golfe. Une fois à terre, on peut rejoindre à pied la vieille ville, la rue Fesch, la cathédrale. Le petit train touristique reste une solution fonctionnelle pour une lecture globale.

Jour 3 — Approche du littoral secondaire

Les plages les plus connues ne sont pas toujours les plus intéressantes. Mais certaines méritent qu’on s’y arrête.

  • Mare e Sole (plage d’argent) : grande, claire, ombragée par les pins. Bien adaptée aux familles.
  • Cupabia : plus éloignée, plus sauvage. L’accès se mérite, mais le lieu conserve une présence forte.
  • La presqu’île d’Isolella : plus discrète. Rochers, criques, lumière. Le coucher de soleil y est souvent remarquable.

Chacune de ces plages peut justifier un déplacement à elle seule. Les regrouper sur une journée est possible, mais non nécessaire.

Jour 4 — Vers l’intérieur

À une trentaine de minutes de la côte, les villages de l’Ornano ou du Haut Taravo offrent un autre visage. Cognocoli-Monticchi, Pila-Canale, Zicavo, selon l’axe choisi, permettent une entrée dans un monde plus minéral, plus suspendu.

Les routes y sont sinueuses, parfois étroites. On y trouve peu d’animations, mais des producteurs — charcutiers, fromagers, apiculteurs — qui travaillent avec sérieux. Certains accueillent sur place, sur rendez-vous ou selon les jours.

La forêt enchantée, dans le secteur, propose une boucle facile à faire avec des enfants. Ludique, mais respectueuse du lieu.

Jour 5 — Haute prairie

Le plateau du Cuscionu mérite une journée entière. C’est un lieu qu’on ne décrit pas rapidement.
1 400 mètres d’altitude, herbes rases, pozzines, chevaux en semi-liberté. Silence dense.
Des sentiers de randonnée sont balisés. D’autres existent, plus ouverts, plus flottants. Il faut des chaussures adaptées, de l’eau, un vêtement chaud, même en été.

Des possibilités de restauration ou de refuge sont présentes, mais rares. Il est recommandé de se renseigner avant le départ.

Jour 6 — Route marginale

La côte sud, entre Porticcio et Porto Pollo, reste en partie ignorée. Pourtant, la route qui la longe offre une série de points d’observation remarquables sur le golfe d’Ajaccio, puis sur celui de Propriano.

Les plages de Ruppione, Verghia ou la Castagna jalonnent l’itinéraire. Peu d’installations. Peu de bruit. Cela suffit.

À Porto Pollo, on trouve de quoi boire un café, déjeuner, ou plonger. Rien d’ostentatoire.

Jour 7 — Fin sans emphase

Pour conclure, on peut choisir de ne rien faire, ou presque.
Passer au marché estival, selon les jours. Rentrer dans une épicerie fine. Choisir un fromage, un vin, un sirop de myrte. Ne pas chercher l’authenticité. Elle ne s’annonce pas.

En fin de journée, une sortie en mer reste possible. L’heure importe davantage que l’itinéraire. Entre chien et loup, le golfe devient presque immobile.

Recommandations générales

  • Une voiture est nécessaire. L’essentiel est à distance.
  • Il ne s’agit pas de tout faire, mais de choisir, et de laisser des blancs.
  • Mieux vaut partir tôt, éviter la mi-journée, et privilégier les heures périphériques.
  • Ce qui compte ici ne s’attrape pas. Cela se laisse approcher, avec prudence.

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